Afrique du Sud
Des « SuperFemmes » pour protéger la faune sauvage de braconniers
Destination Afrique du Sud, dans le Parc national Krueger. À premier abord cet endroit est des plus normal. Sauf que ce n’est pas du tout le cas. En effet, c’est là qu’opère un étrange commando, qui est composé uniquement de femmes : les Blacks Mambas.
Elles sont au nombre de 26 et sont plus féroces les unes que les autres. Ces dernières luttent jour et nuit tels de véritables super héros pour une bonne cause : préserver la faune sauvage.
L’Afrique du Sud a en son sein près de 80 % de la population totale des rhinocéros au monde. Ce qui signifie que c’est l’habitat de prédilection des pachydermes. Toutefois, vous devez savoir qu’un rhinocéros y est abattu toutes les sept heures, à cause du trafic très juteux qui attire les braconniers et les négociants de produits soutirés sur des animaux comme l’ivoire ou encore les cornes de rhinocéros. C’est un business illégal aux yeux de la loi, mais pas que, il détruit aussi grandement l’environnement et est une menace pour la survie de ces espèces. Malheureusement, tout le monde ne prête pas attention à tout cela, ce business étant hautement lucratif. Pour preuve, 1 gramme de poudre de corne de rhinocéros est vendu au même prix qu’un gramme de cocaïne.
Par conséquent : on compte de plus en plus de braconniers dans le pays, et surtout dans la région du Parc national Krueger. Les responsables du parc évoquent même une sorte de crise du braconnage. Selon les statistiques, en 2007, on n’a comptait que 13 rhinocéros tués par les braconniers. En 2015, ce chiffre a extrêmement grimpé, c’est 1175 rhinocéros qui ont était tués!
Le gardien en chef de la réserve naturelle de Balule, Craig Spencer, s’est pourtant rendu compte que face à ce genre de problème, les réserves naturelles au sein de ce Parc national s’en tenaient toujours aux mêmes méthodes. Or, ce sont des usages bien vieux qui n’ont donné, jusqu’ici, aucun résultat prometteur. Il s’est donc dit pour résoudre ce problème, qu’il fallait adopter de nouveaux outils. Des outils qui seront plus performants et qui permettront de lutter plus efficacement contre cette menace qui grandit dangereusement.
Mais pour cela, pas question de sauter les étapes. En premier lieu, il fallait donc s’attaquer aux véritables sources du problème : la pauvreté et les inégalités de richesses. On remarque par exemple que la riche réserve privée donne un contraste frappant vis-à-vis de la population locale qui se trouve juste à côté. Toujours d’après Craig Spencer, les braconniers sont même considérés comme des « Robins de bois » dans certaines zones. Certains habitants perçoivent en effet le braconnage comme étant une manière très simple pour lutter contre la misère. Ils préfèrent donc soutenir les « criminels » plutôt que les scientifiques ou encore les environnementalistes qui vivent sur des tours d’ivoire et qui ne connaissent aucunement la misère.
C’est en ce sens que Craig Spencer a eu l’idée d’une autre technique : abandonner les vieilles méthodes qui consistaient à employer les forces policières armées et opter plutôt pour le service de la communauté locale. C’est ainsi que lui est venue la grande idée d’employer les villageoises qui vivent à proximité du parc.
Les membres du commando Blacks Mambas, qui sont maintenant les yeux et les oreilles des scientifiques et des administratifs du parc, sont âgées de 20 à 30 ans et sont issues des communautés locales. Leur travail consiste à patrouiller au sein du Parc National sur une zone de plus de 50.000 hectares. Leur seule arme est le courage, car elles n’ont même pas d’outils pour se défendre.
C’est donc la première unité de ce genre au monde à être totalement féminine. Et ce n’est donc pas seulement les braconniers que ces dernières mettent au défi, mais également les stéréotypes ainsi que les clichés.
Ces 26 jeunes femmes mettent tout en œuvre pour protéger la vie sauvage et lutter contre la destruction qui représente un vrai fléau pour le pays. Pour y arriver, elles ont suivi des formations intensives, dont des entraînements paramilitaires, et sont donc à l’aise dans la gestion des lions, des éléphants et même des braconniers armés.
La journée typique de cette équipe n’est pas des plus simple. En premier lieu, elles libèrent les animaux qui sont coincés dans des pièges ou qui sont pris dans des barbelés. Ensuite, elles dispersent les braconniers et patrouillent sans pause. Les jeunes femmes se divisent en groupe pour pouvoir surveiller les lieux plus facilement. Et si elles remarquent un mouvement suspect, elles alertent tout de suite les gardiens, qui eux, sont armés.
“Certains m’ont dit que c’était un boulot d’homme, je suis bien contente de leur montrer qu’ils ont tort ! ”, dit fièrement une des membres des Black Mambas.
Dans leurs villages d’origine (où viennent d’ailleurs la plupart des braconniers), ces jeunes femmes sont considérées comme de vraies héroïnes. Les actions qu’elles font permettent de changer la façon de voir le braconnage au sein de la population. Aujourd’hui, il est clair que la communauté s’accorde sur le fait que le braconnage est loin d’être une opportunité, mais plutôt une menace pour leur région. Certaines Black Mambas font même des interventions dans les écoles primaires. Comme les enfants ont peur des animaux, elles expliquent pourquoi il ne faut pas les craindre, mais plutôt les protéger.
Pour le moment, cette démarche alternative de Craig Spencer est très efficace. Amy Clarck, codirectrice de l’ONG Transfrontier Africa est fière de révéler une chute de 56 % des cas de braconnage dans cette région, depuis la création de cette équipe de choc en 2013. Selon les statistiques, 0 rhinocéros n’a été tué durant les 13 premiers mois de l’opération.
Afrique du Sud
Afrique du Sud : Un aéroport qui tourne uniquement à l’énergie solaire
Cet aéroport sud-africain, l’aéroport de George, est le tout premier du continent africain à fonctionner uniquement à l’énergie renouvelable.
L’aéroport de George, situé dans une ville de 150 000 habitants en Afrique du Sud, est donc la toute première infrastructure du continent noir qui fonctionne uniquement grâce à l’énergie solaire. En tout, il y a 2000 panneaux solaires qui produisent tous les jours dans les environs des 750 kilowatts, ce qui peut couvrir largement les 400 kilowatts journaliers nécessaires pour son bon fonctionnement.
Le surplus d’électricité produit est réparti dans 250 maison se trouvant dans la région. Cet aéroport a été construit durant l’apartheid, dans les années 70, pour les membres du gouvernement. Mais actuellement 700 000 passages et plusieurs vols de frets y transitent tous les ans.
Et depuis que les panneaux solaires ont été installés et mis en marche en septembre dernier, le bâtiment a réussi à réduire des émissions de carbone de 1230 tonnes, ce qui est égal à plus de 100 000 litres de fioul. Sa facture d’électricité a aussi baissé de 40 %.
Le premier d’une longue liste
À cause des surtensions, très fréquentes sur les lignes électriques du pays, les appareils comme les ordinateurs ou encore les réfrigérateurs subissent régulièrement des pannes voire des endommagements. Le fait de se tourner vers l’énergie solaire, qui est bien plus stable, permet donc de faire une économie significative étant donné que ce dernier permettra de pallier ce problème.
Toutefois, la manager de l’aéroport de Georges, Brenda Voster, a expliqué que même si la valeur environnementale de ce projet n’a pas de prix, il est quand même nécessaire de compter environ 10 ans pour pouvoir rembourser l’installation qui a coûté, rappelons-le, 1 million d’euros.
Mais si ce projet donne des résultats positifs, vu le climat tempéré de George, on peut espérer un très bon signe pour la suite, selon les dires de Marclen Stallenberg, responsable de la maintenance de cet aéroport :
“Si les panneaux solaires fonctionnent ici, dans une région où le climat est imprévisible, cela fonctionnera forcément dans n’importe quel aéroport du pays.”
Après cet aéroport, ce sont donc ceux de Kimberley et d’Upington de se tourner vers l’énergie solaire. Mais ce n’est pas tout, car trois autres aéroports régionaux sont aussi en transition vers l’énergie verte. Pour rappel, George est le deuxième aéroport du monde qui a opté pour l’énergie solaire. Le premier étacelui de Cochin en Inde.
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