40 artistes maliens engagés pour la promotion d’une histoire africaine différente

Dans le cadre du projet de réécriture de l’histoire du continent africain, l’UNESCO a pu réunir une myriade d’artistes venant du Mali, pour un rassemblement dans ses locaux, ce mercredi 07 décembre 2016. Cette réunion sera organisée au siège de  l’UNESCO à Paris.

Promotion de l’enseignement de l’histoire générale africaine

Salif Keita

Ayant déjà travaillé sur le projet de réécriture de l’histoire africaine depuis 1964, l’UNESCO a réussi à avoir l’engagement des artistes africains et principalement, des artistes maliens, pour assurer la promotion de l’histoire générale de l’Afrique. Ils seront ainsi, plus de quarante artistes franco-maliens à répondre au rendez-vous et à rejoindre la coalition des artistes déjà mise en place.

Pour faire part de sa satisfaction sur cette mobilisation, l’UNESCO n’a pas manqué de diffuser un communiqué ce lundi 05 décembre afin de faire connaître au grand public de cette participation très remarquable des artistes maliens. À savoir que leur intégration signifie, une appropriation sur l’objectif de la coalition mise en place à savoir, la promotion de l’histoire générale africaine.

Joseph Ki-Zerbo
Joseph Ki-Zerbo

Parmi cette délégation d’artistes, des noms très connus comme le membre du groupe de rap français Sexion d’Assaut, Barack Adama sera de la partie. Il y aura également, un MC du groupe 113, en la personne de Mokobé. On notera également, la participation de Salif Keita ainsi que d’Oxmo Puccino, d’Amadou et Myriam, de Ballaké Sissoko et de Rokia Traoré.

Cette mobilisation en vue de promouvoir l’histoire générale de l’Afrique, rappelons-le, fait suite aux travaux que l’UNESCO a menés depuis 1964, dont le but est de faire une réécriture de l’histoire du continent africain. Le but de cette organisation dans ce travail colossal était de « libérer les préjugés raciaux » que ce continent et sa population ont hérité après les périodes de traites d’esclave et de l’ère coloniale.

Le travail effectué par l’UNESCO est aujourd’hui rassemblé sur un mémoire de huit volumes dont chaque volume fait en moyenne 1000 pages. Ces 1000 pages sont renforcées par des travaux de recherche et d’analyse qui permettent de retracer l’origine de l’humanité et celle du continent. Ces recherches vont ainsi, jusqu’à un historique des ères et des périodes marquantes de l’histoire africaine, depuis son origine jusqu’à son développement récent.

Des actions prévues à l’endroit des jeunes et du peuple africain

Cheikh Anta Diop
Cheikh Anta Diop

Juste une année après la naissance de l’OUA ou Organisation de l’Union Africaine, en 1964, les travaux de l’UNESCO pour retracer l’histoire du continent africain a commencé. Pour mener à bien ce projet de très grande envergure, l’UNESCO a engagé 230 historiens, dont le Cheikh Anta Diop célèbre pour ses œuvres mettant l’accent sur le rôle important des Africains dans la civilisation mondiale. Cette équipe colossale a également été renforcée par Joseph Ki-Zherbo qui est l’auteur de l’ouvrage « L’histoire de l’Afrique noire » des éditions Hatier, Paris.

Faisant suite aux travaux de ces éminents historiens, la coalition d’artistes mobilisés par l’UNESCO aura pour mission principale de partager le savoir contenu dans les huit volumes relatant l’histoire générale de l’Afrique. Selon l’artiste congolais Ray Lema, ce savoir doit être connu du peuple africain, mais aussi, par les jeunes d’aujourd’hui. D’où, l’intérêt de promouvoir et de sensibiliser les jeunes pour qu’ils puissent s’approprier des messages que cette oeuvre en huit volumes veut faire passer.

N'Diaye Ramatoulaye Diallo
N’Diaye Ramatoulaye Diallo

Pour honorer la cérémonie qui mettra en avant l’engagement des artistes maliens pour cette cause historique et culturelle, N’ Daye Ramatoulaye Dialle, ministre de la culture malien, fera le déplacement et assistera à la grande réunion. Une cérémonie qui se déroulera ce mercredi 07 décembre 2016 à Paris.

 

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