La Chine et les États-Unis ne sont qu’au tout début de leur guerre économique africaine. En effet, les deux grandes puissances mondiales sont en train de mettre en œuvre des stratégies de séduction afin d’avoir une place stratégique sur le continent africain. Pour illustrer cette rivalité, nous pouvons mettre en avant cette ironique situation où le président américain Obama est arrivé au Kenya, à Nairobi, alors que le gouvernement chinois annonçait quelques heures plus tôt une signature pour un prêt de 17 millions de dollars au Kenya.
Mais face au charisme du président américain (Barack Obama) ainsi que de la politique « American Dream/military partner », les Chinois n’ont qu’une seule alternative : utiliser la planche à billets afin de trouver des partenaires économiques sur le continent africain. Par exemple encore, le stade de Kasarani (fraîchement rénové), celui où le président américain a effectué un discours pour la lutte contre la corruption, a reçu une belle enveloppe chinoise d’une valeur de plusieurs millions de dollars américains.
Et ce n’est même pas la partie immergée de l’iceberg. Pékin mène une course acharnée pour faire le maximum d’investissements et mise principalement sur les pays en développement africain afin de diversifier son modèle économique.
La Chine, un partenaire économique de taille
En à peine 5 ans, la Chine s’est placée au premier rang des investisseurs commerciaux en Afrique. Et les pays du continent africain profitent au maximum de cet effet de levier. Depuis l’an 2000, la quantité d’échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine a été multiplié par 10, ensuite par 20 et atteint les 200 milliards de dollars en 2013. Et l’on peut constater que les investissements et les échanges faits par les Chinois sont beaucoup plus significatifs que ceux de son rival américain, qui eux sont à 110 milliards de dollars.
Le symbole de cette présence importante ? Le nouveau siège de l’Union africaine à Addis-Abeba en Éthiopie, qui est une réalisation des Chinois. Et nous ne parlons même pas des autres projets d’infrastructures en Éthiopie, à l’instar de la construction du plus grand barrage d’Afrique.
Un bon point pour les entreprises chinoises
À l’inverse des Européens et des Américains, les chinois profitent d’un avantage très significatif : l’absence d’un héritage historique qui peut porter préjudice. Alors que les entreprises de l’occident sont très souvent pointées du doigt, les investisseurs chinois eux sont épargnés.
Encore plus d’investissements
Selon le président de la Banque industrielle et commerciale chinoise, Pékin est encore prêt à investir au Kenya. Il mentionne aussi que « le Kenya est non seulement l’économie qui a la plus forte croissance sur le continent africain, mais c’est également un leader dans le monde entier. » Et on comprend très rapidement pourquoi le président américain Barack Obama a pris la peine de se déplacer dans son pays d’origine, deux fois durant son mandat.