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Société

« Ouvrir la voix » un documentaire français où les femmes noires s’expriment

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« Ouvrir la voix » un documentaire français où les femmes noires s’expriment

Ouvrir la voix est un documentaire concocté par la réalisatrice Amandine Gay. Le sujet principal de ce reportage est la place des femmes noires en France. Une place qui s’avère être difficile et discriminatoire.

Un lancement difficile

Ouvrir la voix film

Ouvrir la voix, c’est un documentaire afro-féministe qui traite d’un sujet sensible d’une manière intelligente et utile. Son but est de donner la parole à la gent féminine qui ne se prononcent pas souvent et qui, pour la plupart du temps, préfère se taire. Aujourd’hui, ce documentaire a déjà vu le jour. Cependant, avant d’avoir pu lancer ce projet, la réalisatrice, Amandine Gay, a dû surpasser plusieurs obstacles comme le refus du Centre national du cinéma et de  l’image (CNC) a soutenir son projet. Au final, ce fût à travers un financement participatif qu’elle a réussi son pari. Mais le rejet du CNC a aussi eu comme impact, l’impossibilité de projection du travail de la réalisatrice sur les grands écrans et dans  les salles de cinéma. Une honte dans ce métier si on constate les œuvres qui ne sont pas de qualité et que le CNC a quand même pris en charge et financé durant l’année 2016.

Cette réalisation d’Amandine Gay a été effectuée sur une période de 2 ans. Deux ans où elle a également réussi à interviewer et à faire parler 24 femmes qui ont pu donner leurs avis sur la situation des femmes noires qui vivent sur le territoire français. Ces femmes, ce sont surtout des descendantes africaines, mais aussi, des citoyennes entièrement françaises qui ont un bon niveau d’études et qui veulent communiquer sur la discrimination raciale, l’éducation, la vie, l’environnement amoureux, etc. Par ce projet, Amandine Gay résume ainsi qu’“Ouvrir la voix est un film qui répond à cette nécessité pour les femmes noires francophones de se réapproprier la narration car nous sommes encore trop souvent réduites au silence ou présentées comme des victimes passives.”

Des femmes africaines dans  une société de blancs

Ouvrir la voix: femmes noires

À travers le témoignage des 24 femmes interviewées, la réalisatrice militante a réussi à dévoiler des sujets tabous dans la société française. En effet, elle a traité de la violence que vivent ces femmes tous les jours, mais aussi, des abus de pouvoir sous forme de racisme et de discrimination. Ces femmes interviewées explorent certaines ambiguïtés de langage , et demandent par exemple pourquoi en France on utilise les mots « black » ou « renoi » au lieu de dire tout simplement « noir ». Voici un extra du film sur youtube :

Dans le contenu, le documentaire évoque ce que les femmes africaines vivent dans un milieu de noirs et sur un territoire de « blancs ». Mais il traite également du quotidien des femmes noires dans leur propre communauté de noirs. Dans l’extrait qu’on peut visionner sur Youtube, la réalisatrice met ainsi en avant, des traits de la vie très terre à terre, mais aussi, très subtils. Les femmes y parlent avec leurs langages au quotidien. À travers ce langage, on détermine ce niveau de vie assez vulgaire et le degré de discrimination très élevé même dans la société franco-africaine. On y utilise le terme « niafou » pour désigner la vulgarité des femmes qui portent des cheveux à tresses et qui ont un visage lourdement maquillé. On y entend également le terme « bounty » pour catégoriser les femmes noires qui se prennent pour des blanches avec le style et la façon de penser qui va avec.

Résultat : dans cette société où les noirs vivent entre eux, nous constatons qu’ils se stygmatisent eux-mêmes.

Le documentaire met également en avant, la vie de ces petites filles franco-africaines qui jouent avec des poupées blanches de type Barbie. Un sujet qui soulève les critères de beauté que se font ces petites filles dès leurs plus jeune âge. On retrouvera ce point chez les femmes adultes qui discutent et qui veulent à tout prix avoir une peau blanche en usant de la décoloration de peau. Dans le reportage, les interviewées parlent également de la classe et la hiérarchie existante dans la société, surtout en termes de couleur de peau. Et là encore, nous retrouvons d’autres termes argots de la communauté franco-africaine comme « la chabine », qui est un individu de peau claire alors que ses parents sont noirs, ou encore « la mulâtre » qui est une femme métissée donc, née d’un parent blanc et d’un autre noir.

Réaction de la réalisatrice sur son film

Ouvrir la voix : Amandine Gay

La réalisatrice Amandine Gay.

En diffusant ce film, Amandine Gay a affirmé que “Ce film va être très violent pour la communauté noire » dans une interview donnée au Monde Afrique. « D’abord parce que, lorsque l’on est victime, on peut être dans le déni de ce que l’on vit et que l’on n’a pas envie que l’on nous renvoie justement cette image de victime. Mais aussi parce que si nous voulons nous décoloniser, nous devons aborder les sujets tabous au sein de notre propre communauté, comme l’homosexualité par exemple, et interroger la normativité sexuelle et genrée. Oui, les mouvements afrocentristes sont hyper machistes.”

Après avoir réalisé et diffusé un extrait de son film sur Youtube, et après les projections en salle qui se sont fait dernièrement, la réalisatrice est partie vivre à Montréal. Dans cette ville du Canada, elle espère trouver les sources de financement nécessaires pour ses prochains projets. Elle espère également y trouver de l’aide et de l’appui et ainsi, réaliser son prochain documentaire. Concernant ce dernier, elle affirme “En France, on me dira que c’est un film de Noirs et je n’obtiendrai pas de financement. Aujourd’hui, non seulement la France n’est pas prête à nous faire une place mais, en plus, on nous défend de travailler sur des questions qui touchent à notre expérience.” 

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à visiter le site du film

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Journée civique d’assainissement en Guinée : les orpailleurs s’engagent

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pollution afrique

En juillet 2022, les autorités guinéennes ont instauré « la Journée civique de l’assainissement général » : tous les premiers samedis du mois, les guinéens s’engagent à nettoyer les déchets qui jonchent les rues de leurs communes. Et le 5 août dernier, c’est la fédération professionnelle des orpailleurs qui est montée au créneau à Siguiri, dans le nord-est du pays.

Cela devient presque une tradition en Guinée : depuis un an, associations, collectifs ou simples citoyens répondent à la demande des autorités, en ramassant, chaque premier samedi du mois, les détritus qui salissent leurs villes et leurs villages.

Les autorités – qui aspirent à faire de Conakry « la perle de l’Afrique » – cherchent à lutter contre la prolifération des déchets dans les rues tout en sensibilisant l’opinion publique à ces enjeux. Une démarche qui a reçu un accueil enthousiaste, avec un réel engouement de la société civile : en effet, entreprises, syndicats ou organisations professionnelles ont aussi trouvé là une occasion de mieux se faire connaitre tout en popularisant leurs activités.

Une initiative qui s’inscrit dans une véritable dynamique africaine : depuis quelques années, plusieurs pays africains ont fait de la lutte contre la pollution de l’environnement une priorité politique, à l’instar du Rwanda, qui a purement et simplement interdit tous les emballages plastiques depuis quatorze ans. D’ailleurs, en septembre 2022 à Dakar, les ministres de l’Environnement de 54 pays africains se sont « engagés à intensifier leurs efforts en matière de lutte contre la pollution par les déchets sur le continent ».

L’engagement de l’Unog et de Tidiane Koita

Et le 5 août dernier en Guinée, c’est la puissante fédération des orpailleurs – qui rassemble tous les acteurs du secteur de l’or – qui a rassemblé ses militants pour un nettoyage de fond en comble de la ville de Siguiri. La ville est en effet l’épicentre de la zone aurifère guinéenne, et sa gare, véritable vitrine de la ville, souffrait d’une mauvaise image à cause des saletés et des déchets accumulés dans le quartier depuis des années.

Sur la télévision guinéenne, on a pu ainsi apercevoir plusieurs dizaines de volontaires, balais et pelles à la main, ratisser le parvis de la gare pour lui donner une nouvelle jeunesse.

Une démarche qui s’inscrit dans la politique environnementale de « l’union nationale des orpailleurs guinéens » : son président, Tidiane Koita – en lice pour briguer un second mandat – a orienté une grande partie des moyens humains et financiers de l’UNOG pour la protection de l’environnement et la lutte contre les « externalités négatives » provoquées par l’orpaillage et les mines. Une démarche nécessaire, entreprise depuis 2020 et l’arrivée de Tidiane Koita à la tête de la fédération, avec de bonne chance d’être réélu à son poste.

En effet, la Guinée avait connu une véritable « ruée vers l’or » ces dernière années quand plusieurs filons ont été découverts dans l’est du pays. S’en est suivi l’apparition de centaines de sites d’exploitation dans une ambiance « far west », souvent au détriment des lois guinéennes sur la protection de l’environnement. Une tendance corrigée par la fédération professionnelle, qui tente désormais de faire du secteur de l’orpaillage guinéen un « bon élève » de la protection de la nature.

En participant à la journée civique d’assainissement, les orpailleurs de Guinée déploient leur nouvelle stratégie de responsabilité sociale et environnementale en l’élargissant à toutes les formes de pollutions, y compris celles qui ne sont pas provoquées directement par les chercheurs d’or. Une bonne nouvelle pour la Guinée.

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Pourquoi opter pour Go Africa Online pour booster sa visibilité ?

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Go Africa Online

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Go Africa Online : un annuaire exhaustif et qualifié

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Au-delà de la simple consultation, Go Africa Online offre aux entreprises l’opportunité de créer leur propre fiche. Ce profil d’entreprise personnalisé peut inclure des détails sur l’activité de l’entreprise, les produits ou services qu’elle offre, ainsi que ses coordonnées. En offrant une présence en ligne optimale, Go Africa Online contribue à améliorer l’image de l’entreprise sur Internet, une nécessité à l’ère du numérique.

Une identité numérique optimisée et personnalisée

Prenant en compte l’importance d’un site web professionnel dans l’écosystème numérique actuel, Go Africa Online propose également des services de création de sites web. Ces sites sont conçus pour être modernes, réactifs et optimisés pour le référencement, assurant ainsi une meilleure visibilité sur les moteurs de recherche.

Le service de conception de sites web de Go Africa Online vise à fournir une solution complète pour aider les entreprises africaines à faire le saut numérique et à élargir leur portée à un public mondial.

Un réseau social professionnel

Go Africa Online n’est pas simplement un annuaire, c’est un catalyseur de connectivité, favorisant les relations commerciales et stimulant la croissance sur le continent africain. En rassemblant les entreprises sous une seule et même plateforme, elle facilite le partage d’informations et crée des opportunités d’affaires, contribuant à la prospérité du paysage commercial africain.

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C’est un réseau social professionnel qui vous permet de discuter en direct avec vos prospects et contacts, grâce à la messagerie instantanée. Vous pouvez ainsi échanger des informations, des conseils, des devis, des rendez-vous, etc. Vous pouvez également renforcer la confiance de vos futurs clients en leur demandant de laisser des avis sur votre entreprise ou en leur répondant.

Opter pour ladite plateforme revient à rejoindre le plus grand réseau professionnel d’Afrique, avec plus de 216 000 membres inscrits. Vous pouvez ainsi élargir votre cercle de relations professionnelles, trouver des opportunités d’affaires, proposer ou trouver un emploi, rechercher ou offrir une formation, etc. Et en parallèle, pourquoi ne pas également ne pas en profiter pour suivre les actualités d’Afrique et les tendances du marché africain.

Go Africa Online : une plateforme de marketing digital

Go Africa Online vous offre également la possibilité de faire connaître votre entreprise au plus grand nombre, grâce aux campagnes emails et SMS. Vous pouvez ainsi toucher directement jusqu’à 600 000 contacts ciblés et qualifiés, selon vos critères de sélection (secteur d’activité, pays, ville, etc.). Promouvoir vos produits ou services, vos offres promotionnelles, vos événements… devient alors un véritable jeu d’enfant.

Par ailleurs, Go Africa Online vous fera surtout bénéficier de l’audience de plus de 150 sites internet locaux. Tout cela, au service de votre communication, grâce à sa plateforme Afrikad.com. Vous pouvez alors diffuser vos publicités sur des sites thématiques ou géographiques en rapport avec votre activité. Vous pouvez également présenter vos produits à vendre sur le service dédié à la présentation de vos produits ou services : photos, descriptifs, prix, etc.

Vous l’aurez compris, Go Africa Online est la solution idéale pour booster votre visibilité sur le web africain. En optant pour cette plateforme plutôt particulière, vous bénéficiez d’un annuaire exhaustif et qualifié, d’un réseau social professionnel et d’une plateforme de marketing digital. Vous pourrez ensuite mieux développer votre activité, trouver de nouveaux clients, renforcer votre image de marque, vous former ou recruter. N’attendez plus et essayez dès que possible Go Africa Online !

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Mali : les propositions d’Aliou Diallo pour le nouvel an

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Aliou Diallo

Aliou Diallo a adressé, le 1er janvier 2023, ses vœux du nouvel an à ses concitoyens dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux. Le riche homme d’affaires et politique malien leur souhaite de vivre cette année dans la paix, la prospérité, la sécurité et la confiance. Il fait surtout des propositions pour le retour à la normale et le développement durable du pays.

À l’occasion du passage à la nouvelle année 2023, Aliou Diallo a formulé ses vœux les plus chers à ses compatriotes dans une allocution publiée sur ses réseaux sociaux le 1er janvier. L’homme d’affaires souhaite à chaque malienne et chaque malien de « vivre dans la paix et la prospérité, dans la sécurité et la confiance », après une année éprouvante pour toute l’humanité et particulièrement pour les pays du Sahel. En particulier le Mali, déjà en proie à une crise multidimensionnelle depuis plus de dix ans. Il pense aux victimes civiles et militaires du terrorisme et prie pour le repos de leurs âmes. Il se souvient aussi des veuves et des orphelins à qui il apporte une aide à travers sa Fondation Maliba.

Privilégier un partenariat stratégique militaire ouest-africain

Dans son allocution, Aliou Diallo fait également des propositions pour un retour à la normale et pour le développement durable du Mali. Pour éliminer le terrorisme, en grande partie responsable de l’état de déliquescence actuel du Mali, il suggère aux autorités maliennes de la de la Transition de privilégier un partenariat stratégique militaire avec les pays voisins qui ont les mêmes problèmes sécuritaires. Cette collaboration devrait aussi renforcer la formation, l’encadrement et l’équipement de l’armée malienne. Aussi, le PDG d’Hydroma appelle à la création d’une Force Spéciale avec les Etats de la CEDEAO et les Nations Unies. Mais cette fois en instaurant un mandat plus robuste et un financement mutualisé afin d’obtenir un vrai programme de sécurisation et de lutte contre le terrorisme et l’économie criminelle au Mali et dans la sous-région.

Un appel pour la signature d’un Pacte de stabilité

Si les terroristes sont la gangrène du Mali depuis une décennie, Aliou Diallo ne peut s’empêcher de taper sur les politiques, responsables en partie de la crise malienne. Il pointe leur propension à la gabegie, à la corruption, à l’injustice et à la fraude électorale. Ce dernier vice empêche les Maliens de choisir leurs représentants de façon transparente. Ce qui créé frustration et mécontentement, véritables carburants des conflits armés et des soulèvements populaires. On se souvient encore de la révolte d’août 2020, qui a emporté le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Pour sortir le Mali de ces maux, Aliou Diallo invite ses compatriotes à signer un Pacte de stabilité à l’image du pacte de jumelage et de solidarité ethnique conclu en mars 2022 à Kayes – Médine, à l’initiative de la Fondation Maliba.

Un plan Marshall pour le développement décentralisé du Mali

Selon l’ex député de Kayes, ce contrat social permettra de retrouver la paix et la stabilité indispensables à l’essor économique du Mali, de mettre en valeur les précieuses richesses et les énormes potentialités dont regorgent toutes ses régions au profit de tous ses enfants, et de permettre au pays de retrouver sa place dans le concert des nations. Mais avant, il faudra d’abord organiser des élections générales incontestables en février 2024. En favori du prochain scrutin présidentiel (après avoir terminé troisième en 2018), Aliou Diallo appelle les militants de son parti à se mobiliser pour les prochaines échéances électorales dont les dates ont été fixées par les autorités maliennes de la transition. En cas de victoire, il compte dérouler son fameux plan Marshall pour le Mali. Il s’agit d’un ambitieux programme de développement décentralisé de toutes les régions du Mali et de création d’emplois.

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