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Société

Histoire et évolution de la mode africaine

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Histoire et évolution de la mode africaine

Depuis des décennies, l’industrie mondiale de la mode fait référence à la mode africaine, mais elle ne l’a pas toujours fait de la bonne manière. Nous discutons de l’origine de la mode africaine, des raisons pour lesquelles elle est sous les feux de la rampe et de ce que les créateurs et stylistes africains peuvent faire pour tirer parti du moment présent.

Pendant longtemps, la mode africaine a été considérée à tort comme « tribale » ou « exotique » et réduite aux peaux de léopard, aux pagnes, aux péplums et aux tissus de boue. Bien souvent, elle constitue un point de référence. Cependant, la source n’est jamais considérée autant que le dérivé.

L’Afrique est un vaste continent. Par conséquent, les variations de l’histoire de la mode africaine qui existent sont influencées par une myriade de sociétés et par le statut des individus ou des groupes au sein de cette communauté.

L’histoire des vêtements africains

La première génération de créateur africain

La majorité des Africains ne s’habillaient pas pour se réchauffer, en raison des climats chauds du continent. Les hommes se contentaient de linges ou de tabliers, tandis que les femmes portaient des bandeaux autour de la taille ou de la poitrine.

Les premières formes de vêtements étaient des tissus d’écorce, des fourrures, des peaux et des cuirs, et le reste du corps était orné de marques d’embellissement et de pigments de couleur. Les hommes enroulaient simplement le tissu d’écorce qui passait entre les jambes sur une ceinture. De même, les femmes drapaient le tissu sur la ceinture pour cacher l’avant de leur corps.

Les vêtements communiquaient le statut ou marquaient un rituel ou le passage du temps. Selon certaines traditions, les jeunes femmes ne portaient que des jupes, et lorsqu’elles se mariaient, elles portaient des enveloppes corporelles complètes et des manteaux.

Les vêtements féminins dans l’histoire de l’Afrique

Bientôt, les Africains ont commencé à utiliser du raphia pour coudre ensemble des morceaux de tissu d’écorce séparés. Avec le temps, les jupes en herbe ont fait fureur. De même, ils utilisaient des accessoires pour orner les parties non couvertes du corps. Il s’agissait de bijoux et de coiffures plus complexes, fabriqués à partir de coquillages, d’os, de morceaux de coquilles d’œufs d’autruche et de plumes. La fourrure, les peaux, les os, les queues et les poils d’animaux, le raphia, le bois, l’herbe, les cloches et le métal pressé contribuaient tous à la richesse et à l’embellissement du costume, utilisé notamment à des fins cérémonielles.

Les couleurs et les motifs, créés dans des tissus imprimés et teints, des bandes de tissu et des vêtements perlés, distinguaient les groupes ethniques les uns des autres. Les tribus étaient fières de la qualité de leurs tissus faits main. Elles utilisaient des techniques transmises de génération en génération depuis des siècles. Ce sont ces motifs africainsmotifs géométriques tels que les motifs ethniques et autres imprimés de vêtements et accessoires africains qui inspirent le couturier, designer, styliste, créateur de mode pour les défilés de mode d’aujourd’hui et affirment le style africain.

L’influence du commerce

Vers le 15e siècle, des routes maritimes se sont ouvertes entre l’Europe, l’Afrique et l’Orient. En conséquence, le commerce s’est développé. Des objets peu communs sont arrivés de très loin. Les Africains les convoitaient et en décoraient les tissus locaux. Les perles, les coquillages et les boutons ont été adoptés sur les vêtements et accessoires, soit en tant qu’embellissement, soit en tant que vêtement entier. Par exemple dans les tabliers, capes, bandeaux et chaussures perlés.

Les techniques de tissage ont également connu quelques améliorations. Le coton, la soie, le raphia et la laine étaient les fibres désormais utilisées. Les textiles tissés et décorés sont devenus le reflet du statut, de la situation socio-économique, de la culture, de l’environnement et du climat d’une tribu.

Les imprimés à la cire, omniprésents et synonymes de mode africaine aujourd’hui, ont commencé à trouver leur chemin vers l’Afrique au XIXe siècle. Pendant la colonisation de l’Indonésie, les Hollandais ont adopté ce style de fabrication de motifs auprès des Indonésiens et ont mécanisé le processus. Ils ont d’abord essayé de le revendre aux Indonésiens, mais sans succès. Ils l’ont échangé avec les Africains, qui le convoitaient.

Les femmes ont commencé à demander des motifs spécifiques, et ces motifs sont devenus une forme de communication secrète entre les groupes de personnes. Et c’est ainsi que le commerce est devenu très fructueux. Il continue d’être en plein essor jusqu’à aujourd’hui.

Les effets de la colonisation

La colonisation a entraîné un changement massif des vêtements quotidiens dans les villes africaines. Même après l’indépendance, les vêtements traditionnels n’étaient pas encouragés dans de nombreuses entreprises. Par conséquent, les robes traditionnelles ont été remplacées ou influencées par le code vestimentaire occidental, qui est devenu populaire. Cependant, elles sont restées courantes dans les zones rurales. Aujourd’hui, les habitants des zones urbaines s’intéressent aux vêtements traditionnels en dehors des occasions spéciales. Par exemple, les hommes qui optent pour des kaftans au travail pour les vendredis décontractés.

Les Africains se sont toujours emparés de la mode européenne pour se l’approprier. Un exemple de l’impact colonial sur la mode africaine est celui des Sapeurs au Congo, qui se sont emparés de la haute couture européenne et l’ont adaptée à leurs besoins. Littéralement, la « Société des faiseurs d’ambiance et des gens élégants » utilise l’élégance vestimentaire européenne pour améliorer les atmosphères dans lesquelles ils se rendent et servir de phares de positivité. Quelle idée brillante !

L’évolution de la mode africaine et son avenir

L’Afrique comme point de référence

L’Afrique est constamment référencée dans la mode, parfois avec goût, d’autres fois plutôt mal. La collection printemps-été 1967 d’Yves Saint Laurent est un exemple d’une interaction pleine de tact avec les styles de mode africains. Il a créé une série de robes délicates en utilisant des matériaux tels que des perles de bois, du raphia, de la paille et du fil doré. La robe la plus distincte rendait hommage aux sculptures bambara produites par le peuple bambara du Mali. Leurs statues représentent des femmes caractérisées par des corps longs et des seins pointus.

La mode africaine plus vivante que jamais

Au XXIe siècle, la mode africaine est sous les feux de la rampe dans le monde entier, qu’il s’agisse des défilés ou de son utilisation par des célébrités dans des clips ou des films. Il est presque impossible de l’ignorer. Lorsque des personnalités influentes comme Beyoncé et Michelle Obama s’affichent sur les tapis rouges en portant des vêtements africains, elles font tourner les têtes et renforcent les tendances à suivre.

La culture africaine est populaire dans le monde entier en ce moment, les afrobeats et les danseurs africains sont sur presque tous les écrans. De nombreux sportifschanteurs et influenceurs portent fièrement l’héritage africain comme le durag de Deontay Wilder par exemple.

Cela amène inévitablement le monde à prendre note de ce qu’ils portent. Un grand nombre de jeunes Africains vivant dans le monde entier tentent de plus en plus de renouer avec leur héritage. Cela implique de découvrir la mode de leur pays d’origine et de l’adopter pour se sentir plus proche de leurs racines.

La mode africaine et son avenir

Les médias sociaux ont également joué un rôle considérable dans la familiarisation du monde avec la mode africaine. Il est certain que le fait de voir en temps réel comment les Africains s’habillent et la variété des styles disponibles donne envie aux gens de se rapprocher de la culture et du style africains.

L’avenir est radieux pour la mode africaine, mais seulement si elle s’empare du récit et se met au diapason du boom actuel. Pour se démarquer et réellement marquer les esprits, les créateurs doivent également apprendre à avoir le sens des affaires et à mettre en avant l’histoire de leurs produits.

Les créateurs de mode africains proposent des formes fraîches et des couleurs vives, ce dont le monde a besoin en ce moment. Nous espérons qu’ils auront un impact durable, qui stimulera les futures générations de créateurs.

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3 Comments

3 Comments

  1. Donel Kabanghi

    27 octobre 2021 at 23 h 34 min

    Magnifique article ! Serait-il possible de savoir d’où vous tenez vos informations car, étant moi-même très intéressée par l’histoire de la mode africaine, il est encore aujourd’hui, très difficile de trouver des sources à ce sujet ( livres,etc). Ainsi, si vous aviez des propositions de livres, documentaires pour m’informer, vous me seriez d’une grande aide.

  2. Nass

    29 mai 2022 at 21 h 14 min

    Article super intéressant, merci beaucoup pour toutes informations de qualité ! Je suis très intéressée par la mode africaine et en particulier les pagnes tissés africains que je fais découvrir à travers mon blog http://www.africanfabricstories.com mais il est parfois difficile de trouver des informations fiables sur l’origine de la mode africaine. Auriez-vous des études et/ou des livres à me recommander ?
    Merci d’avance.
    Nass

  3. Waves

    31 juillet 2022 at 18 h 36 min

    Jadore les durags

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Journée civique d’assainissement en Guinée : les orpailleurs s’engagent

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pollution afrique

En juillet 2022, les autorités guinéennes ont instauré « la Journée civique de l’assainissement général » : tous les premiers samedis du mois, les guinéens s’engagent à nettoyer les déchets qui jonchent les rues de leurs communes. Et le 5 août dernier, c’est la fédération professionnelle des orpailleurs qui est montée au créneau à Siguiri, dans le nord-est du pays.

Cela devient presque une tradition en Guinée : depuis un an, associations, collectifs ou simples citoyens répondent à la demande des autorités, en ramassant, chaque premier samedi du mois, les détritus qui salissent leurs villes et leurs villages.

Les autorités – qui aspirent à faire de Conakry « la perle de l’Afrique » – cherchent à lutter contre la prolifération des déchets dans les rues tout en sensibilisant l’opinion publique à ces enjeux. Une démarche qui a reçu un accueil enthousiaste, avec un réel engouement de la société civile : en effet, entreprises, syndicats ou organisations professionnelles ont aussi trouvé là une occasion de mieux se faire connaitre tout en popularisant leurs activités.

Une initiative qui s’inscrit dans une véritable dynamique africaine : depuis quelques années, plusieurs pays africains ont fait de la lutte contre la pollution de l’environnement une priorité politique, à l’instar du Rwanda, qui a purement et simplement interdit tous les emballages plastiques depuis quatorze ans. D’ailleurs, en septembre 2022 à Dakar, les ministres de l’Environnement de 54 pays africains se sont « engagés à intensifier leurs efforts en matière de lutte contre la pollution par les déchets sur le continent ».

L’engagement de l’Unog et de Tidiane Koita

Et le 5 août dernier en Guinée, c’est la puissante fédération des orpailleurs – qui rassemble tous les acteurs du secteur de l’or – qui a rassemblé ses militants pour un nettoyage de fond en comble de la ville de Siguiri. La ville est en effet l’épicentre de la zone aurifère guinéenne, et sa gare, véritable vitrine de la ville, souffrait d’une mauvaise image à cause des saletés et des déchets accumulés dans le quartier depuis des années.

Sur la télévision guinéenne, on a pu ainsi apercevoir plusieurs dizaines de volontaires, balais et pelles à la main, ratisser le parvis de la gare pour lui donner une nouvelle jeunesse.

Une démarche qui s’inscrit dans la politique environnementale de « l’union nationale des orpailleurs guinéens » : son président, Tidiane Koita – en lice pour briguer un second mandat – a orienté une grande partie des moyens humains et financiers de l’UNOG pour la protection de l’environnement et la lutte contre les « externalités négatives » provoquées par l’orpaillage et les mines. Une démarche nécessaire, entreprise depuis 2020 et l’arrivée de Tidiane Koita à la tête de la fédération, avec de bonne chance d’être réélu à son poste.

En effet, la Guinée avait connu une véritable « ruée vers l’or » ces dernière années quand plusieurs filons ont été découverts dans l’est du pays. S’en est suivi l’apparition de centaines de sites d’exploitation dans une ambiance « far west », souvent au détriment des lois guinéennes sur la protection de l’environnement. Une tendance corrigée par la fédération professionnelle, qui tente désormais de faire du secteur de l’orpaillage guinéen un « bon élève » de la protection de la nature.

En participant à la journée civique d’assainissement, les orpailleurs de Guinée déploient leur nouvelle stratégie de responsabilité sociale et environnementale en l’élargissant à toutes les formes de pollutions, y compris celles qui ne sont pas provoquées directement par les chercheurs d’or. Une bonne nouvelle pour la Guinée.

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Société

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Mali : les propositions d’Aliou Diallo pour le nouvel an

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Aliou Diallo

Aliou Diallo a adressé, le 1er janvier 2023, ses vœux du nouvel an à ses concitoyens dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux. Le riche homme d’affaires et politique malien leur souhaite de vivre cette année dans la paix, la prospérité, la sécurité et la confiance. Il fait surtout des propositions pour le retour à la normale et le développement durable du pays.

À l’occasion du passage à la nouvelle année 2023, Aliou Diallo a formulé ses vœux les plus chers à ses compatriotes dans une allocution publiée sur ses réseaux sociaux le 1er janvier. L’homme d’affaires souhaite à chaque malienne et chaque malien de « vivre dans la paix et la prospérité, dans la sécurité et la confiance », après une année éprouvante pour toute l’humanité et particulièrement pour les pays du Sahel. En particulier le Mali, déjà en proie à une crise multidimensionnelle depuis plus de dix ans. Il pense aux victimes civiles et militaires du terrorisme et prie pour le repos de leurs âmes. Il se souvient aussi des veuves et des orphelins à qui il apporte une aide à travers sa Fondation Maliba.

Privilégier un partenariat stratégique militaire ouest-africain

Dans son allocution, Aliou Diallo fait également des propositions pour un retour à la normale et pour le développement durable du Mali. Pour éliminer le terrorisme, en grande partie responsable de l’état de déliquescence actuel du Mali, il suggère aux autorités maliennes de la de la Transition de privilégier un partenariat stratégique militaire avec les pays voisins qui ont les mêmes problèmes sécuritaires. Cette collaboration devrait aussi renforcer la formation, l’encadrement et l’équipement de l’armée malienne. Aussi, le PDG d’Hydroma appelle à la création d’une Force Spéciale avec les Etats de la CEDEAO et les Nations Unies. Mais cette fois en instaurant un mandat plus robuste et un financement mutualisé afin d’obtenir un vrai programme de sécurisation et de lutte contre le terrorisme et l’économie criminelle au Mali et dans la sous-région.

Un appel pour la signature d’un Pacte de stabilité

Si les terroristes sont la gangrène du Mali depuis une décennie, Aliou Diallo ne peut s’empêcher de taper sur les politiques, responsables en partie de la crise malienne. Il pointe leur propension à la gabegie, à la corruption, à l’injustice et à la fraude électorale. Ce dernier vice empêche les Maliens de choisir leurs représentants de façon transparente. Ce qui créé frustration et mécontentement, véritables carburants des conflits armés et des soulèvements populaires. On se souvient encore de la révolte d’août 2020, qui a emporté le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Pour sortir le Mali de ces maux, Aliou Diallo invite ses compatriotes à signer un Pacte de stabilité à l’image du pacte de jumelage et de solidarité ethnique conclu en mars 2022 à Kayes – Médine, à l’initiative de la Fondation Maliba.

Un plan Marshall pour le développement décentralisé du Mali

Selon l’ex député de Kayes, ce contrat social permettra de retrouver la paix et la stabilité indispensables à l’essor économique du Mali, de mettre en valeur les précieuses richesses et les énormes potentialités dont regorgent toutes ses régions au profit de tous ses enfants, et de permettre au pays de retrouver sa place dans le concert des nations. Mais avant, il faudra d’abord organiser des élections générales incontestables en février 2024. En favori du prochain scrutin présidentiel (après avoir terminé troisième en 2018), Aliou Diallo appelle les militants de son parti à se mobiliser pour les prochaines échéances électorales dont les dates ont été fixées par les autorités maliennes de la transition. En cas de victoire, il compte dérouler son fameux plan Marshall pour le Mali. Il s’agit d’un ambitieux programme de développement décentralisé de toutes les régions du Mali et de création d’emplois.

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