Les universités africaines se réinventent face au dynamisme de ses étudiants

Si vous êtes jeune, africain et en quête d’un moyen pour éviter à tout prix le chômage : l’université n’est pas toujours la solution. Selon les recherches effectuées par l’Organisation Internationale du Travail (ou OIT), les diplômés issus de l’enseignement supérieur du continent noir risquent plus le chômage que ceux qui se sont arrêtés à la primaire.

Université

Et c’est justement sur ce fait funeste que se base la troisième édition des : Débats du Monde Afrique, qui se déroule à Dakar. Ces débats publics et d’intérêt public, sont tenus suite à l’invitation de la présidence sénégalaise, se tourneront particulièrement sur les problèmes et les solutions dans l’éducation.

Il y a d’un côté les universités et les grandes écoles qui n’arrivent plus à suivre la quantité d’étudiants qui souhaitent y entrer. Et bien souvent, ces dernières n’offrent pas de cours adaptés. Et de l’autre côté, il y a les entreprises africaines qui n’arrivent pas à trouver les compétences dont ils ont besoin. Les meilleurs ou encore les plus chanceux décident quant à eux de partir se former à l’étranger.

Les étudiants sont impatients

Etudiant africain

Face à cette situation, nous ne pouvons dire qu’une chose : l’enjeu est de taille étant donné que près de 300 millions de jeunes Africains seront sur le marché de l’emploi vers 2050. Mais ces derniers sont de plus en plus impatients. Ils se rendent compte de la situation et préfèrent s’autoformer. C’est pour cela que l’éducation africaine aujourd’hui se réinvente : initiatives naissantes dans le privée et le public, utilisation de nouvelles méthodes et des nouvelles technologies.

Que ce soit dans l’éducation, dans la télécommunication ou dans l’énergie, l’Afrique, un continent qui autrefois était à la traîne, montre aujourd’hui l’avantage de l’arriération. Et l’idée est des plus simples, étant donné qu’elle doit faire face à des tonnes de problèmes, le continent noir décide de donner des tonnes de solutions tout en brûlant certaines étapes. Et grâce à cette initiative, c’est sans nul doute un âge d’or qui est en train de s’ouvrir sur l’éducation du pays.

Des résultats qui ne tardent pas

African Leadership Network

Et les premières révolution sont déjà là. Pour les mathématiques, il y a les cinq centres d’excellence AIMS, ainsi que l’African Leadership Network qui veut lancer vingt-cinq campus. On peut actuellement voir des masters africains qui ont le même niveau que ceux que l’on retrouve en occident ainsi que des MBA à faire au Maroc ou encore au Sénégal. Il y a également des MOOC délivrés par l’École Polytechnique de Lausanne au Bénin, en Côte d’Ivoire ou encore au Cameroun. Au Sénégal, les écoles privées de management ont une performance tellement pointue que l’État ne tarde pas à signer des partenariats public-privé.

Dakar est au cœur du mouvement

Monument de la renaissance africaine, Dakar, Sénégal
Monument de la renaissance africaine, Dakar, Sénégal

Il n’y a pas meilleur endroit que Dakar pour étudier ces questions. Le Sénégal, qui est aussi passionné pour l’humanitaire que la France, doit aujourd’hui accroître très rapidement la capacité d’accueil des étudiants et doit aussi réinventer les cursus universitaires et les filières de formation professionnelle. Le pays le sait, il construit donc plusieurs universités, écoles et centres de formation professionnelle. Des initiatives qui permettront d’assurer un avenir prometteur au continent.

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